Sans sens

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Si vous aimez les rêves étranges, si vous aimez les univers absurdes et néanmoins poétiques, si vous ne pouvez pas regarder un miroir sans penser à ce qu’il peut y avoir de l’autre côté, si vous ne vous lassez pas de lire et relire le révérend Dogson (Lewis Caroll) et si, enfin, vous ne pouvez vous coucher sans lire quelques chapitres de Little Nemo.
Alors, Sans sens est fait pour vous.

Bien évidemment inracontable, l’album est une collection de récits comme autant de rêves. Mais Jones n’a pas seulement le sommeil agité, il est difficile de savoir de quel côté du miroir il se trouve, et tout son univers semble n’avoir pour but que d’échapper à la moindre règle.
Son oreiller fugue chaque soir pour retrouver sa douce, un bonhomme de neige cherche à l’assassiner et il a un sous-marin dans sa baignoire …

Je suis habituellement peu réceptif aux ouvrages non-sensique, trop de liberté ressemblant souvent à n’importe quoi, mais l’univers de Matticchio est cohérent, poétique et l’émotion surgit souvent, sans qu’on s’y attende.
Un joli petit livre à lire et à relire avant de rejoindre Morphée.

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Chroniqué par en août 1997