Des Nautes pas des Notes

de

Rengaine : « Ouah les mecs et les meufs de du9 c’est que des snobinards entoilés, ça défend QUE la bédé prise de tête et qu’on trouve nulle part, mais en même temps ça parle même pas de Cages, si peu de Chris Ware, etc. Warf ! Warf ! Les craignos ! Ça ose juger et ça juge pas ce que ça devrait ! Quelle bande de snobs peureux ! ! ! Juchés jugeant ! ! ! ! »

Dégaine : Pan !
Car du9 ne note pas (sur 9 ou plus), on y parle d’impressions de lectures, c’est tout. Qu’elles soient positives ou négatives, c’est affaire de jugement. Ces (plus de 9) impressionné(e)s de lecture ne s’adressent pas qu’à une caste du modem. Ils s’adressent au biblionaute, au musiconaute, au parolonaute, à l’écrivonaute, au cinémanaute, au flaneuronaute, au silenceonaute, à l’odeuronaute, au sensitivonaute, au tactilonaute, au gustativonaute, au peinturonaute, au vidéonaute, au photographonaute, au regardeuronaute, au lecteuronaute et à l’énnéanaute qui est en vous entoilonaute. Vous l’internaute ! Vous multinaute de l’internet crossroad ! [1]
Alors oui on n’a pas parlé de Cages (et si peu de Ware). Mais plutôt que de la mauvaise impression, voyez-y de la surimpression positive (béate). Dans le réel, nous sommes quotidionautes, comme vous, on ne peut pas vous parler de tous nos voyages ! Hein ! Un peu de vie intérieure privée, mince alors !
Et puis notre lecturonautique est celle d’amateurs (pas d’armateurs, nuance). Alors, on se sent humble devant les chefs-d’oeuvre, on aime à laisser une terrae incognitae pour vous les nautes entoilés. On vous prévient des lieux touristiques, et on vous indique les régions fascinantes (qui peuvent être au coin de la rue, on n’est pas à un paradoxe près). Alors, à vous d’explorer ces contrées. du9 offre des débuts de chemins, un traîneau ou une pirogue. C’est déjà pas si mal.

Ami naute, naute mon amour, printemps hypoallergénique tout en fluidités chaudes et parfumées, je te souhaite.

Notes

  1. Quand je pense que l’on parle d’autoroutes de l’information, alors qu’il faudrait parler que de carrefours. D’un carrefour infini ! Ah la la !
Humeur de en avril 1999