Moni Moni

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Autour d’une jacquette inhabituelle, le bandeau indique modestement : «Je voulais vous le faire découvrir». Une envie telle de partager l’univers étrange de Moni Moni que Aihara Kôji en oublie d’attendre les pages intérieures pour se lancer dans son récit — qui débute ainsi dès la couverture, et se termine (presqu’à regrets) au dos, tout en promettant qu’il y aura une suite.

Tout au long de ces 118 pages, ce premier volume de Moni Moni propose un dépaysement total, plongeant le lecteur dans un univers étrange et poétique, à l’image de ses personnages principaux — sorte d’aubergines mâtinées de poulpe avec des bras filiformes.
Ici, tout est à (ré)apprendre, tout est à découvrir, jusqu’à la langue employée par ces drôles de créatures. Les plus courageux se plongeront dans le petit livret fournit en encart, qui propose un mini-dictionnaire. Mais ce serait presque se priver d’une partie du plaisir — autant partir à l’aventure et, au fil des pages, s’initier progressivement aux moeurs de l’endroit.

Alors si vous désirez faire un petit détour loin de la grisaille du quotidien, n’hésitez plus — et embarquez avec Moni Moni pour un voyage en terre étrange.

Chroniqué par en février 2003