Gérald Auclin

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Une nouvelle génération d’auteurs français s’est imposée dans le paysage de la bande dessinée indépendante dans les années 2000. Beaucoup ont commencé par l’autoédition puis ont lancé leur propre maison d’édition ou fanzine.
Ainsi, Gérald Auclin crée en 2004 Dame pipi comix, publication à tirage confidentiel qui cherche à développer une interaction avec le lecteur, poursuivant ainsi la tradition lancée par Journal de Spirou de Delporte et Pif Gadget. En 2007, Dame pipi comix est intégré aux éditions The Hoochie Coochie et devient DMPP, revue annuelle avec d’amples dossiers sur des grandes figures de la bande dessinée : le premier est consacré à Gustav Verbeek (il obtient le prix de la bande dessinée alternative d’Angoulême en 2009), le deuxième à Charlie Schlingo, le troisième à Matti Hagelberg, le quatrième — à paraître — à Massimo Mattioli et Benito Jacovitti.
En parallèle, Auclin publie plusieurs albums de Victor Anthracite (un premier chez Dame Pipi Comix, un deuxième et un troisième — imminent — chez The Hoochie Coochie) et une adaptation de Daniil Harms, Incidents (toujours chez The Hoochie Coochie). Enfin, on doit également à Auclin et à son DMPP de publier quelques figures importantes de la nouvelle scène russe de la bande dessinée.

Voitachewski Commençons par le commencement — comment es-tu venu à la bande dessinée ?

Gérald Auclin Quand j’étais petit, il y avait à la maison quatre bandes dessinées. Ma mère avait des Tintin et des Astérix et mon père des Wolinski et des Reiser. Comme beaucoup, j’ai commencé par lire les «classiques» franco-belges (Hergé, Franquin, etc.). J’habitais alors près d’une très bonne libraire, Impressions, à Enghien-les-Bains. Dans les années 1980, les patrons de cette libraire s’occupaient de feu les éditions Artefact. J’y achetais des trucs très mauvais (des BD de Coyote par exemple) et d’autres très bons (les «Pattes de Mouches» de l’Association). Le libraire m’avait repéré et me conseillait merveilleusement bien. Il y avait un grenier hallucinant où on trouvait des imports, des fanzines des vingt années précédentes avec les œuvres de Crumb, Blanquet, Julie Doucet…
Au début des années 2000, j’ai dessiné mon premier fanzine, Bidule, qui était à vrai dire assez mauvais. J’ai aussi fait, en guise de prépa, une école d’art à Versailles où je ne branlais rien… Puis, je suis rentré à l’Ecole Supérieure de l’Image d’Angoulême… après l’avoir tentée trois fois. J’y ai passé quatre ans, et c’est là que j’ai vraiment commencé à faire des fanzines après avoir rencontré d’autres auteurs, comme Gautier (Ducatez).[1] J’ai d’abord sorti deux volumes d’Abrasive Kleenex, un fanzine en forme de rouleau de papier toilette que l’on déroule pour lire. J’en ai tiré à peu près 400 exemplaires mais j’ai fini par en jeter une partie…
A ce moment-là, pendant le festival d’Angoulême, un copain, Kilian Dinon, avait organisé une expo sur la place du Minage.[2] J’y ai participé en y installant un coin chiottes, avec cuvette, balai, serpillière, etc. Déguisé en dame pipi, j’y vendais mes rouleaux.

C’est pour ça qu’un an plus tard, en 2004, j’ai créé le fanzine Dame pipi comix. Cette même année, j’ai aussi sorti deux jeux : Monotony, une parodie du Monopoly, et La Bonaventure de Dame pipi, un jeu de voyance. J’ai aussi fabriqué quelques prototypes d’objets absurdes : un casque stéréo électrique pour se suicider, un string de chasteté constitué d’une chaîne et d’une tapette à souris.
J’ai sorti quatre numéros de Dame pipi comix. Je portais beaucoup d’attention à la forme. Il y avait des mini-BD insérées dans la revue : par exemple, dans un numéro on trouve la photo d’un enfant en train de tirer la langue. Celle-ci est amovible et contient une BD. Le quatrième numéro est maquetté comme un 45 tours. J’ai aussi fait des sommaires sous forme de ticket de caisse ou de post-it, etc. La mise en page était très influencée par des revues comme Viper ou Raw. Tout était fabriqué de façon artisanale et tiré à 100 exemplaires. Parmi les auteurs qui participaient régulièrement, on trouvait Gotpower, François Henninger, Pierre Marty, Andréas Marchal.[3]

V Et c’est à ce moment que tu as cessé l’autoédition pour passer à DMPP, édité par The Hoochie Coochie, dans une version complètement différente ? Pourquoi ce choix ?

GA J’en avais marre de Dame pipi comix, j’étais tout seul à m’occuper de tout et le titre ne correspondait plus vraiment à ce que j’avais envie de faire. Je voulais donc arrêter. On parlait déjà depuis quelques temps avec Gautier d’intégrer Dame pipi comix dans The Hoochie Coochie. Et dans le même temps, je voulais éditer une intégrale des Upside-Downs de Gustave Verbeek.[4] J’avais collecté des pages parues dans des journaux américains, quelques reproductions sur microfilms et quelques pages originales de journaux que j’avais ensuite nettoyées à l’ordinateur. Mais je m’étais vite rendu compte que je ne disposais pas de matériel d’assez bonne qualité pour en faire un livre. J’ai donc décidé de faire un dossier dans Dame pipi comix, devenu DMPP, avec un article et de nombreux inédits de Verbeek (comme The Terrors of the Tiny Tads, une de ses œuvres consacrée à des monstres créés à partir de mots-valises). J’ai demandé à des auteurs de créer leur propre version des Upside-Downs ou des Tiny Tads. L’idée était de montrer que Verbeek reste un auteur très actuel. Désormais, The Hoochie Coochie se charge de la fabrication et de la distribution (DMPP tire à 500 exemplaires) et je ne m’occupe donc plus «que» de la direction éditoriale et de la maquette ce qui m’a permis d’étoffer la revue.

V Cette nouvelle version de DMPP cumule donc des articles qui permettent de façonner un patrimoine de la bande dessinée, articles qui cohabitent avec des bandes dessinées. C’est assez inhabituel dans le paysage actuel du fanzine, non ?

GA C’était habituel jusqu’au début des années 1990, quand la forme du catalogue d’auteurs s’est imposée dans les revues et les fanzines. Quand j’ai lancé DMPP, il existait encore quelques revues critiques : L’Eprouvette, Comix club. Il n’y en a presque plus aujourd’hui. Je voulais pour ma part faire une revue rythmée au niveau de la lecture par la coexistence d’histoires pouvant être assez longues (jusqu’à une trentaine de pages) et d’articles, de chroniques, de dessins à découper (comme les gadgets en papier de Bastien Contraire). Mes modèles, ce sont le Journal de Spirou de l’époque de Delporte (avec ses mini-récits, l’apparition étrange et progressive de Gaston Lagaffe…), Pif (avec ses gadgets à monter soi-même), Hara Kiri (avec ses fausses publicités). L’objectif est vraiment de faire jouer le lecteur. Les bouquins doivent vivre, ils sont fait pour être découpés, usés, etc.
Après Verbeek, j’ai consacré un numéro à Charlie Schlingo, un de mes auteurs préférés.[5] Il y a eu à ce moment-là une grosse actualité sur Schlingo : Gaspation et Josette de Rechange ont été réédités chez l’Association, et Cestac et Teulé ont publié un bouquin sur lui.[6] Pour ce numéro, j’ai contacté certains de ses proches : Grosagro, un de ses amis, Joko, un membre des Silver d’Argent, le groupe de Schlingo (il participe désormais à DMPP), Stéphane Rosse avec qui Schlingo a réalisé N comme cornichon. L’idée était de faire un travail de fond sur l’ensemble de son œuvre et de montrer que c’est un vrai poète. C’est à mon avis un auteur encore très sous-estimé. Avec L.L. de Mars, Stéphane Rosse et Bertoyas, on a aussi créé une biographie imaginaire de Schlingo.[7]
Puis, il y a eu le numéro sur Matti Hagelberg, l’une des figures les plus importantes de la bande dessinée finlandaise. Il a été édité en France par Chacal puant (le fanzine de Blanquet), l’Association et le Dernier Cri.[8] Je n’ai pas écrit cette fois-ci d’article mais réalisé avec Alexandre Balcaen (de chez The Hoochie Coochie) une interview par mails qui a duré six mois (entre mai et septembre 2010). On est partis de questions générales très basiques et on est rentré dans le détail au fur et à mesure.

V A quels auteurs seront consacrés les prochains numéros ?

GA Le prochain DMPP portera sur le travail des auteurs italiens Jacovitti et Mattioli.[9] Celui d’après sera sur un illustrateur russe des années 1930, Lev Youdine. J’aimerais bien aussi écrire sur Anna Sommer, Harvey Pekar… Les auteurs auxquels je m’intéresse sont ceux dont je me sens proche et sur qui rien ou presque n’a été écrit.

V Maintenant que nous avons parlé de DMPP, nous allons pouvoir aborder des propres œuvres. A ma connaissance, tu as publié deux volumes de Victor Anthracite et Incidents, une adaptation d’un auteur russe de la première moitié du XXème siècle, Daniil Harms.

GA J’ai commencé à publier Victor Anthracite dans les premiers Dame pipi. J’ai également sorti Cindy et Victor, un livre avec deux histoires : Cindy la pisseuse de Pierre Marty, et Victor Anthracite. J’ai voulu publier les deux histoires ensembles car elles ont une structure narrative assez proche. Et puis, il y avait l’idée de faire comme un split 45 tours avec un groupe sur chaque face… Mais je ne suis pas du tout content du résultat. La couverture est ratée, l’impression est mauvaise, les dessins sont ratés…. Mais ça m’a quand même permis d’avancer.

V D’où vient ce personnage de Victor Anthracite ?

GA Il est d’abord apparu dans une histoire courte dans Turkey comics, une histoire dans laquelle il ne lui arrivait que des horreurs… Et, sans savoir pourquoi, je l’ai gardé. C’est un personnage assez neutre, qui me sert de prétexte pour raconter des histoires. La première histoire un peu longue tourne autour d’une secte d’adorateurs de Multibrosse. La deuxième, Victor Anthracite et les trafiquants de parapluie a été dessinée au format carré car elle devait être pré-publiée dans une revue qui n’a jamais vu le jour (le livre est par la suite sorti chez The Hoochie Coochie). L’histoire est inspirée par les bandes dessinées d’aventure à la Tintin ou Spirou… sauf que l’aventure n’y est pas vraiment possible, le quotidien le plus banal reste toujours présent.
La troisième aventure de Victor Anthracite doit sortir en janvier prochain chez The Hoochie Coochie, elle a été pré-publiée dans DMPP mais je l’ai beaucoup corrigée et modifiée depuis. Elle reprend un vieux début d’histoire que j’avais dessiné il y a longtemps : un type écrit des lettres d’amour anonymes à sa voisine. J’ai tendance à être un peu sec dans mon écriture alors j’ai écrit cette histoire en séquences quasi-indépendantes les unes des autres pour pouvoir rajouter des passages quand j’en sentais le besoin. La prépublication est très utile pour ça, je trouve. Ca permet de corriger des choses, de rajouter des passages, etc. avant l’édition finale.

V A t’écouter, j’ai l’impression que tu as une définition de la bande dessinée qui englobe des œuvres proches de l’illustration, du livre pour enfant, etc. Pourrais-tu nous parler de ta conception de la bande dessinée ?

GA Comme celles de tous les arts, les frontières de la bande dessinée sont mouvantes. Aux tout débuts de la bande dessinée, fin XVIIIe – début XIXe, les premier auteurs als écrivaient, dessinaient, peignaient, etc. en plus de faire de la bande dessinée.
Je n’aime pas beaucoup le point de vue de théoriciens comme Thierry Groensteen ou Scott McCloud qui considèrent la bande dessinée comme un art séquentiel avant tout. Ca me semble très limité. De plus, dans leur approche historique de la bande dessinée, ils partent de la forme actuelle, moderne, et recherchent des œuvres qui y ressemblent dans le passé. Je me sens plus proche de la vision de Thierry Smolderen qui ne pose pas de frontière stricte, par exemple entre bande dessinée et dessin de presse. Il cherche à établir des filiations entre les générations d’auteurs, ce qui le fait remonter, au-delà même de Rodolphe Töpffer, jusqu’au peintre et graveur anglais William Hogarth. Il développe ça dans Naissances de la bande dessinée.[10] Dans ce livre, il s’interroge aussi sur une définition de la bande dessinée qu’il voit comme un art polygraphique dans lequel se superposent plusieurs couches d’écriture.

V Après Victor Anthracite et les trafiquants de parapluie, vient Incidents, dans un style radicalement différent. D’où vient ce projet ?

GA En troisième année des Beaux-Arts à Angoulême, on participe tous à une publication, Au fil du Nil. Il faut faire dessiner une histoire courte et, à ce moment-là, je travaillais surtout sur de longs récits. Je n’arrivais pas à écrire une histoire dont je sois satisfait. Mais il se trouve que j’étais en train de lire un recueil de textes de Daniil Harms et j’ai eu l’idée d’en adapter un de ses récits. J’ai voulu faire ça en papiers découpés car j’admirais depuis longtemps le travail d’Anna Sommer et aussi, je crois, parce que ça correspondait bien à mon dessin assez simple. C’était l’histoire «Le tabouret cassé», que j’ai par la suite redessinée pour le livre. Ca m’a bien plu et j’en ai ensuite dessiné d’autres. Et puis… au bout de cinq ou six ans c’est devenu le livre Incidents.
Cette technique a beaucoup fait évoluer mon dessin. Cela m’a forcé à simplifier, à moins détailler, à plus me concentrer sur la composition des images, des pages, etc., sur la couleur aussi. Ça a aussi influé sur mon dessin à l’encre, dans les histoires de chez Victor Anthracite.
Il se trouve aussi qu’il y a beaucoup de similitudes entre l’écriture de Harms et ma pratique de la bande dessinée. Il y a beaucoup de jeux de répétitions et un amour de l’absurde ancré dans le réalisme. Les histoires de Harms ont un rapport très fort au quotidien. Harms a été victime du système soviétique et plusieurs de ses textes traitent de ce thème mais l’absurde chez lui ne vient pas tant de la dureté politique ou bureaucratique que des difficultés matérielles du quotidien. Harms écrivait «pour le tiroir», pas pour publier. Hormis ses textes pour enfants, il n’a quasiment rien publié de son vivant. Par contre, les membres de son groupe, l’Obériou, se réunissaient régulièrement chez les uns ou les autres pour se lire leurs textes. Il y a en outre chez lui un aspect philosophique qui m’intéresse beaucoup : sa proximité avec la pensée de Malévitch, autour de l’infini et du zéro.
Je m’intéresse depuis très longtemps aux avant-gardes russes, et plus particulièrement à Malévitch qui est sans doute mon peintre préféré. Les couleurs de l’histoire «Un homme est sorti de chez lui», dans Incidents, sont très influencées par sa peinture, avec des contrastes très faibles, des plans posés les uns sur les autres…
Par ailleurs, la quatrième de couverture d’Incidents reprend la première page de Kto ? (Qui ?), un livre pour enfant très court avec des dessins de Lev Youdine et un texte d’Alexandre Vvedensky. Lev Youdine a d’ailleurs illustré des textes de Harms dans les années 1930 avec des silhouettes en papiers découpés (je l’ignorais quand j’ai commencé à dessiner Incidents). Youdine a été élève de Malévitch avant de s’en détacher un peu et de travailler pour Tchij (Le Serin) et Yoj (Le Hérisson), deux revues pour enfant dirigées par le poète soviétique Samuil Marshak et auxquelles ont participé la plupart des membres de l’Obériou. Une exposition devait être d’ailleurs consacrée à Tchij et Yoj au festival de bande dessinée de Saint-Petersbourg, Boomfest, en septembre 2011 ; elle a malheureusement été annulée.

V Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce festival et sur les auteurs russes qui y participent ? Existe-t-il une bande dessinée indépendante russe aujourd’hui ?

GA Oui, mais il y a encore peu d’auteurs. Outre ce festival de Saint-Petersbourg (qui en est à sa cinquième édition cette année), on compte un autre festival à Moscou, plus mainstream. Pour l’instant, la majeure partie des œuvres éditées restent des mangas et des comics mais on commence à trouver de la bande dessinée indépendante. Le festival de Saint-Petersbourg est très intéressant, et justement très porté sur la bande dessinée indépendante internationale. Pendant tout le mois de septembre, des expositions sont organisées dans tout le centre ville et la dernière semaine, il y a plusieurs animations, conférences, etc. avec les auteurs invités.
Il existe quelques fanzines dont Tchepoukha de la maison d’édition Boomkniga qui publie également des traductions de bandes dessinées étrangères (Persépolis, L’Ascension du haut-mal, Le Photographe) et les premiers livres de quelques auteurs russes.

Parmi les auteurs intéressants, il faut citer Alexei Nikitine, qui a un dessin assez naïf et qui fait des bandes dessinées dans la revue musicale Fuzz. Il a publié quelques livres dont Harmsyada (à partir de textes de et dans le style de Daniil Harms), a réalisé une parodie des Beatles (Britolz) et dessine actuellement une série absurde intitulée Super Poutine. En septembre 2010, on a fait ensemble à Saint-Petersbourg une exposition de nos adaptations de textes de Harms. Pour le vernissage de l’expo, on a organisé un faux combat de boxe tous les deux ! Il y a aussi Varvara Pomidor.
Et puis il y a des auteurs que j’ai publiés dans DMPP : Polina Petrouchina qui vit à Strasbourg et s’occupe en partie de l’organisation du festival de Saint-Pétersbourg ; Edik Katykhine qui fait des BD en plastiline ; Victoria Lomasko et Anton Nikolaiev qui réalisent des reportages dessinés très engagés. J’ai publié leur récit sur le procès des organisateurs de l’exposition «L’art interdit» à Moscou dans le dernier DMPP.
Ils sont pour l’instant peu nombreux, mais la bande dessinée russe indépendante n’en est qu’à ses débuts et c’est assez prometteur.

[Entretien réalisé en août 2011.]

Notes

  1. Gautier Ducatez, ou Gotpower, est le cofondateur en 2002 des éditions The Hoochie Coochie, qui édite la revue Turkey Comix, grand prix de la bande dessinée alternative à Angoulême en 2008, et des auteurs tels que Christophe Hittinger ou Martes Barthori (voir leur site). Il a notamment publié Baston de rue (2005) et Tarzan (2006) chez The Hoochie Coochie ; Cauchemar plastique chez Y’en a (2006) et Capra carnifex chez la Cafetière (2009).
  2. Kilian Dinon est le créateur des éditions Anathème. Il tient également un site.
  3. François Henninger est l’un des fondateurs de la revue Mouchoir. Il est l’auteur Cent mètres carrés chez Warum (2007, chroniqué ici), Spirou et Fantasio au musée des pipes (ego comme x, avec Lucas Méthé, 2010) et publie actuellement en épisodes dans Lapin, Lutte des corps et chute des classes, sur un scénario de Thomas Gosselin. Pierre Marty est quant à lui l’auteur de Cindy la pisseuse chez DMPP (2004) sur lequel nous reviendrons dans l’entretien, de Chasseur chez Bram-Bram (2007), HH chez le Dernier Cri (2009) et Par grand vent chez Anathème (2009). Enfin, Andréas Marchal est membre fondateur du Club des gestations trop courtes et du webzine Méduse crade. Il a entre autres publié L’artiste se la pète et Chaute aux éditions Bon Goût, ainsi que Une rue dans le désert chez Anathème.
  4. Gustave Verbeek (1867 – 1937) est un auteur de bande dessinée du début du XXe siècle. Outre le DMPP qui lui est consacré, on peut trouver les œuvres de Verbeek dans The Upside-Down World of Gustave Verbeek chez Sunday Press Books (2010). Chaque vignette peut se lire dans un sens ou dans un autre, en retournant le livre.
  5. Gustave Verbeek (1867-1937) est un auteur de bande dessinée du début du XXe siècle. Outre le DMPP qui lui est consacré, on peut trouver les œuvres de Verbeek dans The Upside-Down World of Gustave Verbeek chez Sunday Press Books (2010). Chaque vignette peut se lire dans un sens ou dans un autre, en retournant le livre. Charlie Schlingo, de son vrai nom Jean-Charles Ninduab (1955-2005), auteur inclassable qui se revendique de l’humour idiot. Ses histoires sont truffées de références aux classiques de la bande dessinée américaine (Popeye, Disney) et franco-belge (Tintin). Schlingo a commencé avec le fanzine Havane Primesautier et a également publié le journal pour enfant Grodada. Il a notamment publié (outre Gaspation et Josette de rechange) Désiré Gogueneau est un vilain (Futuropolis, 1982), Les saucisses de l’exploit (Les Humanoïdes Associés, 1985), N comme cornichon (avec Stéphane Rosse, Les Humanoïdes Associés, 1989), Canetor (avec Pirus, chez les Requins Marteaux, 2006).
  6. Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps, chez Dargaud, 2009.
  7. L.L. de Mars, fondateur du site Le terrier et auteur entre autres de Pingouin chez Treize Etrange (2001) ; 15 jours avant la fin du monde et Henri, le lapin aux grosses couilles et Plusieurs lièvres à la fois tous trois chez Six Pieds Sous Terre (2005) ; Prières, quelques prières d’urgence à réciter en cas de fin des temps chez Les rêveurs (2009) ; Docilités chez les éditions Bicéphale (2010) et de Comment Betty vint au monde chez Tanibis (2011), chroniqué ici. Stéphane Rosse, outre N comme cornichon, a publié L’Epatant Picasso chez Aedena (1984) et La femme, leçons de choses chez Glénat/Vent des Savannes (2008). Enfin, Bertoyas est l’auteur de Princesse (2005), Le flon (2007) chez les Requins Marteaux ; Zerlumpt et Libro Verde tous deux chez Terre Noire (2006) ; Ducon, d’abord auto-édité puis paru chez Terre Noire (2005) et enfin réédité par l’Association en 2008 et chroniqué ici. Il a également auto-publié un grand nombre de livres.
  8. Holmenkollen (2001), Le sultan de Vénus et autres moëlles d’invertébrés (2003), Kekkonen (2007), Hard West (2009) chez l’Association ; Zombie Justice (1999), Mr. Mokamat (2000), Universal Pictures (2002) et Unfinished (2010) chez le Dernier Cri. Chez l’Association, il a également participé à Lapin, Comix 2000 (2000) et L’Association en Inde (2006).
  9. Benito Jacovitti (1923-1997). Parmi ses œuvres traduites en français, on compte : Coccobill chez Jean-Claude Lattès (1975), Jacky Mandoline – Joe Balardo aux éditions du Cygne (1983), Kamasutra chez Artefact (1983), Pinocchio et Don Quichotte chez les Rêveurs (2009 et 2010). Son site est toujours actif. Massimo Mattioli est également un auteur italien, né en 1943. L’Association a récemment traduit et publié plusieurs de ses travaux : Awop-bop-aloob alop-bam-boom (2003), M le Magicien (2003), Vermetto Sigh (2006), B Stories (2008). Signalons également les deux volumes de Squeak the mouse, chez Albin Michel/L’Echo des Savanes (1992).
  10. Naissances de la bande dessinée, Les Impressions nouvelles, 2009.
Entretien par en septembre 2011