Détective Conan
Détective Conan de Aoyama Gôshô fait partie des bonnes surprises qui attendent le bédéphile au détour d’une page.
Kana (alias Dargaud Bénélux) s’est démarqué en éditant une manga qui ne ressemble pas à un énième D.B.Z., Akira, (etc …) ayant pour but de copier les succès éditoriaux du voisin franchouillard importateur à 1500m d’altitude.
La manga d’Aoyama raconte l’histoire de Shinichi Kudo jeune détective prodige qui au cours d’une enquête tournant mal, se retrouve rapetissé (dans d’atroces souffrances, je vous rassure) à l’âge de 7 ans toute en gardant intacte ses formidables facultés de déduction. Il est donc par la force des choses obligé de prendre une autre identité : Conan Edogawa (contraction de Conan Doyle et Rampo Edogawa (célèbre écrivains de romans policiers japonais) les deux idoles de Shinichi !) en attendant de retrouver ses agresseurs et sa vraie taille.
Aoyama se révèle être un vrai conteur et sa série nous apparaît vite évidente et familière, comme ayant quelque chose des classiques francobelges. Bien entendu, moins par le dessin que par la thématique générale oscillant finalement entre les 4 As de Craenhals et le Billy the cat de Desberg, avec la dynamique (et les stéréotypes) propre aux manga.
Si Spirou était plus ouvert sur le monde et moins dans le ghetto humour almanach vermot pour les 6-12, Détective Conan y aurait parfaitement et naturellement sa place. En attendant ce jour improbable n’hésitez pas à vous plonger dans ces petits albums qui se lisent heureusement de droite à gauche et qui ne payent vraiment pas de mine derrière leurs couvertures ratées.
Super contenu ! Continuez votre bon travail!