Stray Bullets

de

Stray Bullets, le chef-d’oeuvre noir de David Lapham, (qui avait été conseillé à Jessie Bi par Pirus en son temps, c’est vous dire la référence !) est traduit en Français (2 volumes à ce jour).

Lapham construit ses histoires à la fois comme des puzzles et comme les pièces d’un puzzle. Lapham jongle entre le passé, le présent et les rêves (fantasmes) des personnages.
Comme une mécanique diaboliquement construite, plus la série évolue, plus les éléments se mettent en place et plus les différents personnages se relient. Rien ne semble gratuit.

La quatrième de couverture appelle cela de l’Ellroy graphique, je pencherais plutôt pour du Robin Cook graphique, pas l’américain crétin et ses romans d’hôpitaux, mais l’anglais génial auteur de J’étais Dora Suarez, celui qui écrivait : « le roman noir cherche à présenter avec le maximum de force l’état psychique ultime de ceux qui en sont arrivés à un point où ils n’ont plus d’espoir, plus de motivation, ni même la volonté de se cacher quoi que ce soit ».

Un seul défaut, la traduction française qui laisse à désirer.

Chroniqué par en janvier 1998