Vellevision

de

« a cocktail of comics and picture »
Élégant. Raffiné. Ce sont les deux adjectifs que j’associerais immédiatement à Maurice Vellekoop. « L’élégance de son dessin n’a d’égal que le raffinement de sa mise en couleur … » « L’univers mis en place est raffiné, on y écoute de l’opéra tout en caressant voluptueusement un chat … »
Etc …

Vellevision est une rétrospective sur une carrière d’une dizaine d’années. L’album surprend, de prime abord, par son format, plus grand que nos albums franco-belge classiques. Le long de ces 110 pages, on trouve des récits et des illustrations en noir et blanc ou en couleurs. Les illustrations représentant un bon tiers du livre, quant aux récits, ils ne dépassent jamais plus de huit pages.

Si le dessin de Vellekoop est éblouissant, il est regrettable qu’il ne cherche pas à être plus productif dans le domaine de la bande dessinée. Il est notamment à son meilleur quand il parle du monde homosexuel, que ce soit pour parler des piliers de la culture gay ou pour mettre en scène une sexualité libre de tout tabou, de tout complexe et de toute culpabilité. D’ailleurs, la sexualité chez lui, qu’elle soit homo ou hétéro, est franche, assumée et libératrice, ce qui est suffisamment rare, aux États-Unis comme en France, pour être signalé.

Au final, Vellevision est un album d’illustrations merveilleuses et de récits inégaux.
Je conseillerais à ceux qui ne connaissent pas Maurice Vellekoop, de le découvrir d’abord dans la revue Drawn & Quarterly, ou mieux, dans le Best of où il est très présent.

Chroniqué par en juillet 1998