À propos de quelques (ré)éditions récentes
- (1) Première partie
- - (2) Deuxième partie
Éric Lambé et Philippe de Pierpont, Apparitions disparitions, Actes Sud BD/FRMK. G.Ri, Dans l’infini et autres histoires, 2024/Bnf Éditions. Kamagurka & Herr Seele, Cowboy Henk et le gang des offreurs de chevaux, FRMK.
3. Éric Lambé et Philippe de Pierpont, Apparitions disparitions, Actes Sud/FRMK
Nouvelles d’un lointain ô combien proche. Comme si compter le temps n’avait plus d’importance. On est devant du neuf et peu importe que l’attente de son resurgissement ait duré mille ans ou trente secondes. Éric Lambé, je l’ai perçu tout d’abord comme un solitaire car, avant la sortie de ce livre singulier, pensé de manière quasiment non verbale (Le Fils du Roi), je n’avais que peu fréquenté son travail. Pourquoi ses premiers livres avaient-ils échappé à ma vigilance ? Probablement parce que les radars dont je dispose se montrent régulièrement défaillants. Mais au fond, qu’importe ce retard, puisque l’enclenchement de la tête de lecture (couplée avec celle d’enregistrement) va de pair avec celui de la tête d’effacement. L’essentiel de la mémoire, c’est l’oubli, et l’idée d’écrire puis de publier ici-même ces sortes de chroniques de l’inactuel vient avant tout d’un irrépressible besoin de graver des pense-bêtes.
Philippe de Pierpont est le principal complice d’Éric Lambé quand celui-ci se met en quête de co-auteur. Il est de ces scénaristes qui se font aussi discrets que possible, tout en se montrant présent à chaque page, voire à chaque case, même si muette. C’est manière de ne pas importuner son dessinateur qui fait lui aussi montre de discrétion, ou plutôt de retenue — signe de grande ambition, mais qu’il n’est pas nécessaire de crier sur les toits. Le silence est entre eux un lien d’une grande puissance — et pourtant dans leur travail il y a du son, ne serait-ce que des échanges dialogués qui nous font rechercher au plus profond de nous des voix aux timbres adéquats. Trois livres reliés en un seul volume, comme un morceau de musique de chambre en trois mouvements, sous le titre générique d’Apparitions disparitions. Lisons-les, crayon à la main, dans l’ordre (qui est aussi celui de leur première publication).
Mouvement 1 : Alberto G. (Seuil-FRMK, 2003). Giacometti devenu G. (le prénom devenant le nom, alors que l’artiste, devenu célèbre, voire populaire, n’est généralement désigné que par son nom de famille, comme Picasso ou Matisse, à rebours d’un Warhol qui est peut-être d’abord Andy comme l’a si justement chanté Lou Reed). Il me semble qu’il est bien téméraire de représenter en langage bande dessinée telle ou telle œuvre d’art plus ou moins célèbre, surtout s’il s’agit d’une peinture (mais ce peut être aussi le cas s’il s’agit d’un dessin — les sculptures, c’est une autre affaire), car, fatalement, la lutte s’avère inégale, la copie ne pouvant que révéler crûment ses limites et on sombre alors dans l’imagerie — ce que les artistes phares de la modernité ont tenté d’éviter. Si Éric Lambé, avec la grande finesse qui le caractérise, trouve le moyen de nous faire sentir qu’il pourrait ne pas craindre de se mesurer avec Giacometti, il préfère représenter Alberto. L’artiste devient alors personnage et, ainsi, un récit peut démarrer. Cet Alberto G., on peut (se) le raconter sans pour autant le trahir, sans prétendre non plus se glisser dans sa peau, comme s’il fallait absolument retrouver sa main pour vivre ses doutes, sa rage, ses excès, jusqu’à ce désir de tout effacer, car la vie, le plus souvent, se manifeste en pleine conscience de sa finitude, comme toute apparition se fortifie en se frottant à l’idée de disparition. Présence du portrait dans l’absence d’imposture (ou de posture) biographique. Au fond : une fabrique de fantômes, seule habilitée à traiter de cet intraitable qu’est l’artiste travaillé, non seulement par ses hantises, mais aussi par le désir de se débarrasser de ce que les autres lui ont imposé comme représentation de soi. Main de l’artiste comme tête de gomme : toutes parties du corps que le sang irrigue — en dialogue.
Mouvement 2 : La pluie (Casterman, 2005). Les signes de la pluie. L’eau sous toutes ses formes. La piscine sans cet infect goût du chlore si peu japonais, mais néanmoins plus que jamais piscine (pourquoi songe-je au Japon ? Parce qu’il y a toute une histoire de la représentation des gouttes de pluie tombant sur de petites étendues d’eau, voire des flaques, que le japonisme importera chez nous à la fin du dix-neuvième siècle). Évidemment, il y a aussi les larmes. Mais si le sentimentalisme affleure, il ne trouble pas le cours des choses (Mono No Aware : le sentiment des choses — toujours le Japon). Pinceau trempé dans de l’eau pigmentée, pluie douce… L’eau est partout nécessaire, y compris pour se désaltérer. Le véritable ennemi, c’est la sécheresse (Ballard s’était posé la question de cette catastrophe que serait une privation d’eau sans retour, bien plus terrifiante que le déluge : nulle arche à bâtir dans ce désert en gestation). L’eau est aussi indispensable pour se laver. Pour s’épurer. Mais le soleil finira par réapparaître, ne serait-ce que pour sécher les traces de ce qui aura conduit un couple à ne pas se séparer tout en se séparant, à ne pas enfanter tout en enfantant quelque chose d’autre, qui serait elle aussi extraite du corps : peut-être une pensée, ou plutôt un accord entre sensation et pensée. « Quelque chose » qu’on ne saurait nommer et que seul le dessin comme expérience — un dessin qui serait aussi peinture (mais sur papier), qui cheminerait par des processus d’apparitions disparitions (passant d’une tonalité à l’autre) — serait à même d’exprimer.
Mouvement 3 : Un voyage (Futuropolis, 2008). Tout voyage écrit — et celui-ci plus que jamais — ménage de plus ou moins longues plages de silence verbal où la narration se poursuit par d’autres moyens. Puisqu’on comprend, dès la première image, qu’il s’agit d’une histoire relative à la maladie d’un personnage (cancer, mais peu importe : les deux mots importants sont peur et rémission), le problème est d’éviter à tout prix le pathos. Histoire d’amour, bien entendu : rien d’autre qui ne soit aussi justement moteur quand il s’agit de création — épousailles de la chair et du faire (une fois encore, créer ne peut s’accomplir qu’en pleine conscience de la mort à venir qui, seule, a pouvoir de tirer le rideau de ce qui, au moment de passer à l’acte, reste terriblement — désespérément pour certains, formidablement pour d’autres — ouvert). Un peu de psychologie çà et là dans cette affaire, mais on fera comme si on n’avait pas vu (ou plutôt lu). Corps et pleurs (au fond, le sujet, ce serait l’intériorité et les pleurs seraient vecteur d’extériorisation de l’intime). Et l’animalité qui a force de déployer ce « comment taire » qui est geste passeur de toute manifestation d’apparition disparition (l’humain, même représenté, projeté sur la surface du papier, ne le peut, sauf à se couper du monde — mais alors, on se dirigerait aussitôt vers la toute fin du livre, cette image plus que muette… Monochrome ? Non, mais débarrassée de toute forme de représentation).
Au fond, ce que permet cette réédition (mais, on l’aura compris, il s’agit, une fois de plus, d’une recréation), c’est de rassembler trois histoires pour en constituer une seule qui serait comme tirée d’un seul trait, certes changeant, car il s’agit d’un travail élaboré sur plusieurs années. Ainsi que de composer un nouveau volume des deux auteurs à ranger à côté de ce fameux livre (Paysage après la bataille) qui eut le Fauve d’or (ou prix du meilleur album) en 2017 à Angoulême. Qu’Apparitions disparitions ait pu surgir ainsi en écho à ce trophée est une chance. Car il nous est possible maintenant de le lire, non comme une suite d’esquisses d’un chef d’œuvre à venir, mais comme si, en réalité, il succédait à ce premier volume, prolongeant un véritable travail de creusement qui n’a aucune raison de s’interrompre autrement que comme déjà dit (n’y revenons pas — après chaque livre, après chaque bataille, il reste ce paysage, peut-être de désolation, mais d’où surgiront inévitablement, tant que le corps — les corps plutôt — n’ont pas rendu leur dernier souffle, de futures apparitions).
4. G.Ri, Dans l’infini et autres histoires, 2024/Bnf Éditions
Alors là, il s’agit de tout autre chose. On se trouve soudain face au parfait inconnu, ce qu’il faudrait quand même relativiser, car ces histoires plus que centenaires sont bien évidemment reliées à d’autres que l’on connaît déjà, ne serait-ce qu’un peu, même si l’on a pas la prétention d’être historien, ou collectionneur. On sait qu’en territoire de bande dessinée, de grands continents restent encore à explorer, qu’il y a çà et là, encore et toujours, de nombreuses zones non-cartographiées où effectuer des relevés inédits, des empreintes d’espace-temps parfois inouïs qui peuvent, au premier signe visible, même discrètement, nous inciter à entreprendre de belles excursions. Car il s’agit ni plus ni moins de cela. On est projeté tout à coup dans un des recoins les plus plaisants de ce terrain vague dont j’épuise peut-être le lecteur à l’y conduire obstinément, mais il me sera, je le crains, impossible de trouver d’autres ruses aussi efficaces pour bien faire sentir ce qu’est qu’un un espace de partage, un lieu d’échanges où aussi bien l’oublié que le naissant, le sédentaire et le nomade, l’enterré, le déterré et le vivant peuvent dialoguer, sans être dérangés par les diverses polices de la culture. Nous nous retrouvons en cet espace ouvert à guetter le surgissement de ce « quelque chose » en perpétuel mouvement, certes le plus souvent codé, réglé, contraint, mais, quand ça vit, bien plus libre qu’une lecture trop hâtive pourrait nous faire accroire et qui nous procure le seul viatique dont nous avons réellement besoin : du plaisir.
Tentons de l’énoncer clairement : Dans l’infini et autres histoires est une réserve où le bien-être est de règle. Je veux dire : où tout drame est exclu, où le pathos n’a pas droit de cité, où l’on doit encaisser sans douleur ce qui nous tombe dessus, faits et gestes, personnages grotesques pour la plupart, comme on savait faire en ces temps-là, bestioles et végétations crobardées parfois à la diable, passages approximatifs de couleurs (sur les « belles pages ») débordant assez souvent les contours, mais sans rendre la moindre image illisible (là, nul repentir post-mortem, la reproduction à l’identique a un sens, celui qui est de règle à la Bnf : archiver avec la plus grande exactitude ce qui fut). Au fil de la traversée, d’une lecture libre, sans préjugés, déchargée de toute attente préétablie, on ramasse des fossiles, des fleurs, des choses de peu pour constituer des assemblages précaires que l’on mémorisera peut-être plus facilement que certains détails qui, pour être vraiment appréciés, requerront plusieurs parcours.
Le terrible pouvoir de l’image sur le texte imprimé fait que très souvent le regard va plus vite qu’il ne le devrait : on saute des mots, puis des phrases, et enfin des paragraphes entiers. Il faut noter qu’en ces années de début de siècle pourtant « dit de la modernité » règne encore l’image légendée. Pas de texte, ni même la moindre onomatopée, à l’intérieur des cases (4 systèmes de 3 par page). Le lieu de publication initial est un journal pour enfants : Les Belles Images. Cet intitulé dit tout — que rajouter ? Né en 1904 (année de naissance de Jacques Tourneur et Salvador Dali), il a disparu au moment du front populaire (mais il ne serait pas très judicieux d’y voir un quelconque signe). Les trois histoires de G.Ri ici recueillies ont été publiées entre 1906 et 1915. Ce sont des récits prospectifs, sans prétention semble-t-il (Jules Verne a dû influencer notre auteur qui s’est cependant dispensé, même si bien documenté, de tout excès de rigueur). D’ailleurs qui est cet étrange revenant ? Le nom de naissance de G.RI (Jerry ? J’ai ri ?) est Victor Mousselet (1853-1940). C’est un Nantais (comme Verne), militaire de carrière et dessinateur topographe à l’École de Guerre de Paris. Son activité de dessinateur, nous dit-on, était pour lui un « à-côté ». En fait, on ne sait pas grand-chose à son sujet et finalement on en n’a cure. Ce qui compte, c’est ce que les éditions 2024 en ont fait : un livre exceptionnel (mais comme on en espère, notamment de leur part, des centaines à venir), superbe fantôme que l’on désire au plus vite toucher tant le livre est plaisant à feuilleter, à ouvrir grand à mesure que nos yeux se font gourmands. Dans l’infini et autres histoires (soit : Le savant Diplodocus à travers les siècles et Dans la planète Mars) est d’abord un très bel objet que l’on est heureux de mettre à l’abri dans sa bibliothèque — tout le contraire d’un mauvais journal, vite sale, tachant les doigts avant d’être jeté aux ordures (le seul recyclage se faisant en ces lointaines époques sous forme de papier toilette ou d’emballage de légumes ou de poissons). Plus qu’une réédition de quelque chose qui n’aurait jamais été, du moins ainsi, il s’agit de création : la mise au monde d’un ouvrage qui n’existait pas encore et dont nul ne savait encore à quel point la part la plus éclairée de l’humanité en avait besoin (j’ai été surpris de rencontrer dans une grande librairie parisienne un ami, de retour du Japon et s’apprêtant à y retourner, avec ce livre en main, fonçant vers les caisses ; je suppose qu’il ne s’attendait pas, avant de la pénétrer, à commettre ce geste). Un peu de lumière pour atténuer l’obscuration du monde…
5. Kamagurka & Herr Seele, Cowboy Henk et le gang des offreurs de chevaux, FRMK
Une fois de plus, je me souviens… C’était en 1986, je commençais à prendre distance avec la bande dessinée dont j’étais proprement saturé — le quasi-désert critique qui régnait alors, notamment dans les radios, ayant incité la plupart des maisons d’éditions (de Pif à Futuropolis) à m’envoyer quasiment toute leur production, sous prétexte que j’avais micro ouvert à France Culture (qui pourtant, côté direction, se fichait royalement de ce domaine encore assez dévalorisé, mais qui laissait faire, à condition de ne pas trop abuser). Donc, j’en avais marre de tous ces paquets récupérés à la poste dont je ne savais comment me débarrasser. Mais cette année-là, dans mon courrier, quasiment perdu dans une pile de camelote ordinaire, il y eut Maurice le cowboy de Kamagurka et Herr Seele (édité chez L’Écho des savanes/Albin Michel). Si j’avais déjà alors une idée du génie de Kamagurka (depuis quelques années, il était publié au Square, dans les journaux et en volume), j’ignorais tout de Herr Seele. Comme le traducteur du texte flamand était Willem — génial passeur, notamment de Swarte — j’avais ouvert ce livre avec gourmandise. Alors, tout à coup, ma déprime vis-à-vis des dérives parfois pénibles de ce genre finalement trop aimé s’est instantanément évanouie : terrassée par l’incroyable dose de plaisir que cette histoire d’offreurs de chevaux procure à qui veut bien s’y abandonner. Et pourtant…
Oui…, cette première édition, il faut bien l’avouer, était sacrément moche. Déjà le titre ! Et la maquette, la mise en page… Et ne parlons pas des couleurs. Alors pourquoi relisait-on inlassablement cet album ? Parce qu’on avait conscience qu’il s’agissait d’un petit bijou, certes desservi par ce travail d’édition si peu soigné (il aurait alors fallu que ce soit Futuropolis qui s’en charge, plutôt que cette collection « grand public »), mais préservant néanmoins sa force proprement subversive : ce réservoir de non-sens d’une logique implacable qui en fait davantage une œuvre d’avant-garde (plutôt côté Dada, ou de ses innombrables résonances) qu’un simple divertissement.
Et puis, comme plus de trente années ont passé, Maurice le cowboy sortait de moins en moins des rayonnages. Jusqu’au jour où le FRMK a commencé d’éditer — ô combien somptueusement — des recueils de planches de Cowboy Henk (le jeu de mot pourri avec Morris éradiqué d’un seul geste… Nul ne s’en plaindra). Je me souviens de la stupéfaction éprouvée en découvrant le tout premier en 2013 : quel accord parfait entre l’idée et sa réalisation, entre le trait et la couleur, entre chaque gag d’une planche et le fort volume (120 pages) de leur rassemblement. Et puis, bon an mal an, ça a continué. En 2014, ça a été Histoire de la Belgique racontée par Cowboy Henk. Et en 2015, L’art actuel. Du coup, le vieil ouvrage (Good Old Maurice) retrouvait un peu la lumière du jour et semblait du coup mineur. Je me disais parfois : au fond, ce n’est pas grave qu’il ait été réalisé ainsi, c’est un travail « de jeunesse », une esquisse oubliable. Et pourtant…
Oui…, à chaque relecture, quand même, la magie finissait par opérer. Et on se mettait à rêver d’une nouvelle édition qui lui redonnerait fière figure, virant ces couleurs, au profit de quoi (noir et blanc ? Bichromie ?), re-lettrant l’excellente traduction de Willem (qu’il fallait préserver car, même ne parlant pas un traître mot de flamand, on sentait bien qu’elle sonnait avec justesse). Maintenant, c’est fait. Avec en plus d’épatantes pages de garde et tout et tout, impeccablement signé par le FRMK. C’est donc l’ouvrage idéal pour conclure cette excursion dans ce qui resurgit aujourd’hui de cet océan d’oubli qui recouvre l’essentiel de ce qui s’invente dans le monde — de bon comme de mauvais (l’oubli comme lien non hiérarchisant).
Je m’aperçois que, bien plus encore que pour les autres livres de cette suite de recensions, je n’ai pas donné la moindre indication au sujet de ce que cette histoire raconte. Le dialogue entre Kamagurka et Herr Seele (sous forme de strip roman photo publié en 4e de couverture) devrait suffire pour ouvrir l’appétit de qui nous a suivi : « K. : Alors à un moment donné Cowboy Henk reçoit un cheval comme cadeau… Et tu sais ce qui se passe à ce moment-là ? / S. : Non, vas-y raconte. / K. : Eh bien une histoire fantastique commence ! / S. : WAW ! »
Et alors me direz-vous, ce premier volume, celui qu’on a peut-être exagérément dit « moche »…, a-t-il finalement pris le chemin de la poubelle ? Eh bien non figurez-vous car, dans l’édition de 1986, cette histoire en 44 pages de Gang des offreurs de chevaux ne composait pas à elle-seule la totalité du volume. Super Barman, une histoire en six pages, et quatre autres enchaînant des pièces brèves étaient offertes en supplément (dont ce strip fabuleux où Cowboy Henk nous confie, tenant dans les bras à la toute dernière case un ours en peluche : « Ça fait combien de temps que je n’ai pas lu un bon livre ? 36 ans au moins… 36 ans sans lire un seul bon livre… Et pourtant, je ne me suis pas ennuyé une seconde ! »). On en attend maintenant la « réédition » de ces pages, et de bien d’autres encore, aux bons soins du FRMK.
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