L’ Importance des Images Dérisoires

de

Cet article est anti-dédié à M. Pascal Lardellier, maître de conférence en communication au département Art-Communication Langages de l’université de Nice, qui a signé dans le Monde Diplomatique de décembre 96, l’article le moins informé et le plus désinformant de l’année consacré aux mangas, sous couvert des concepts universitaires d’usage (mais usagé chez lui). [1]

Elles sont « violent(e)s », « simplistes », « choquantes » voir même « d’idéologie douteuse » ! ! ! …

Depuis les cinq ou six ans de présence de la manga en France, c’est toujours les mêmes rengaines qui reviennent. Pourquoi ? Comment ? Mais où est donc Ornicar ? Cela mérite une explication cassage d’ambiance, professeur ! ! Allons-y ! ! !
Hic et nunc !

Dragon Ball Z, Fly, Sailor Moon, Akira … l’article commençait de cette manière.
Je commencerai le mien ainsi : Akira Toriyama, Riku Sanjo et Koji Inada, Naoko Takeuchi, Katsuhiro Otomo, …

Ami lecteur lectrice mon amour, faisons un tour de ces affirmations-rengaines désinformantes pour mieux comprendre.

« Ils saturent l’espace médiatique », « déferlent en force », etc … (Mais mon dieu que fait la police ! ! ! ! Jamais là quant il faut …)
Eh oui ! On ne parle que de ça, les mangas[2] sont les trains en retard ou le verre à moitié vide dès qu’il s’agit de s’intéresser à la bande dessinée (qui problème, ne touche évidemment que la jeunesse si influençable).
Il convient pourtant de relativiser cette soit-disant invasion. En fait tout tourne autour de Dragon Ball Z. Glénat a eu la bonne idée de l’éditer et résultat c’est un tirage à 120,000 exemplaires pour chaque numéro. Mais DBZ reste une exception qui profite largement de la diffusion du dessin animé sur Té-Ef-Ouane.
Cette performance fait que la section manga représente une part importante du super-bénef de Glénat (certains ont même parlé de 50 %). Il n’en fallait pas plus pour que les éditeurs se précipitent sur ce pactole. Mais personne n’a vraiment réussi à égaler les performances de DBZ. Les collections et les séries se multiplient, mais 90 % d’entre elles s’éteignent ou s’éteindront [3] .

« Près de deux milliards d’exemplaires auraient été écoulés dans l’archipel en 1995. »[4]
Il ne faut pas faire un amalgame avec les forts tirages nippons (en millions d’exemplaires). Ceux-ci sont uniquement dus aux caractéristiques du marché japonais et non au produit lui-même. Ils ne peuvent être transposés à la France (même proportionnellement). Rappelons aussi que la manga, n’est pas une drogue venue d’un archipel triangle d’or qui va pourrir l’esprit de la jeunesse.

« … aussitôt lu, aussitôt jeté »
C’est comme ici on a tendance à jeter les revues et à conserver les albums. En France, on a privilégié ces derniers et au Japon (comme aux E.U. d’ailleurs avec ces fameux pulp magazines) les premières [5] .
Pour le reste c’est l’affaire du public et de son bon vouloir. Mais un fan quelque soit sa nationalité conservera tout [6] .

« Un public de plus en plus nombreux. »
De plus en plus nombreux par rapport au néant de départ. Les tentatives de traduction de mangas ont commencées au début des 80’s, mais ont toutes échouées lamentablement.
En fait il a fallu attendre la génération qui s’est délectée de Goldorak, de Candy, d’Albator ou de Cobra, pour que le marché se crée au début des 90’s. Une génération mue à la fois par la nostalgie et (surtout) par l’envie de comprendre ce qui a nourri et influencé son imaginaire. [7] A partir de là, classiquement des associations, des librairies, etc. … se sont mises en place.
Les médias y voyant un phénomène de mode classique, s’y sont intéressés (d’autant plus qu’ils y ont indirectement participé) augmentant (pourrissant) le public (attiré en plus par la mauvaise réputation des dessins animés japonais, injustement épinglés par les campagnes anti-violence à la TV, à-peu-près à la même période) [8] .

« Un principe fonde la plupart des mangas : la simplicité, cultivée comme fin en soi »
La simplicité : un précepte Zen qui caractérise l’art japonais et qui a attiré tous les grands modernes comme John Cage, Mies Van Der Rohe (architecte auteur du fameux « Less is more ») et bien d’autres encore. Cette simplicité des mangas a une justification culturelle. Alors pourquoi reprocherait-on leur simplicité technique de réalisation aux mangas ?
D’autre part, la qualité d’une oeuvre est ailleurs. Elle n’est pas uniquement affaire de techniques ou de moyens. Un tableau impressionniste de Monet par exemple nous touche beaucoup plus, qu’un tableau pompier de la même époque et qui est techniquement beaucoup plus sophistiqué !
Il est donc aussi et par conséquent ridicule de comparer un dessin animé de la firme Walt Disney (de) 25 images par seconde … avec un dessin animé télé japonais, qui en … utilise que cinq ou six … [9].))

« … yeux disproportionnés, immenses. »
Une caractéristique stylistique que tout le monde remarque. La cause en est simple : le père de la manga moderne et donc de ses codes graphiques n’est autre que l’immense Tézuka qui lui même s’inspirait des comics E.U. et des dessins animés de chez Disney, Warner, etc …
Pour divers raisons (historiques, esthétiques, écoles de mangas, studio de dessinateurs, etc …) ces codes graphiques se sont mis en place pour devenir des leitmotiv de la manga [10] .
Un peu comme si la ligne claire d’Hergé s’était imposée à toute la bande dessinée franco-belge en quelque sorte …
Y voir un … déni systématique des yeux bridés … est ridicule [11]) , de même qu’y voir un simple effet permettant … d’exporter ces productions vers l’immense marché … américain … [12]
Ces grands yeux ne sont tout simplement qu’un autre regard (moderne) sur le monde ; un regard riche de toute une culture différente de la nôtre.

« … sont conçus pour être lu entre deux stations de métro »
Ce fameux métro japonais où l’on pousse les gens pour pouvoir fermer les portes. C’est sûr c’est un endroit idéal pour lire un manga ! Cette phrase a surtout l’avantage de frapper l’imaginaire occidental qui oscille entre les Asiatiques tous chinois (et travaillant comme des fourmis hyper-organisées et hyper-nombreuses) et l’Asie de la performance économique, de l’hyper-standardisation, des produits calibrés, dune vie quasi robotique laissant peu de place aux loisirs (juste 5mn entre deux stations), etc …
Pourtant et ne serait-ce qu’en matière de standardisation des albums, nous n’avons pas de leçon à recevoir. Les albums de 48 ou 62 pages, cartonnés, à 50 ou 75 balles suivant les formats n’en sont-ils pas la preuve ? Lecture en une heure, temps moyen que passe le Francilien dans les transports en commun …

« La brutalité … La violence, quasi omniprésente … »
Les mangas ne sont pas plus violents qu’un autre media (au hasard : la télé par exemple …), voire même moins. C’est leur traitement narratif [13] et leur code graphique [14] qui les font apparaître violents. Mais surtout ce sont les idées reçues les cantonnant ou les limitant aux histoires gentillettes et pour la jeunesse qui par contraste les font apparaître violents [15] .
En plus pas de bol, la manga étant la bande dessinée la plus diversifiée du monde, c’est par conséquent aussi une des plus excessives ! [16]

« … les économies de production sont substantielles »
Voilà le fond du problème pour Lardelier. Vision purement économique (qu’il peut mieux opposer à sa vision figée de la culture).
Pourtant il n’y a pas de stratégie d’invasion de la part des éditeurs japonais. Un manga, à la différence d’un comics, pose d’énormes problèmes de traduction (et donc pour rester dans l’ambiance économique, augmente tout de suite les coûts de production …).
Il faut inverser les pages, redessiner certaines planches (sinon on a des enseignes inversées ou des voitures qui roulent dans le mauvais sens, etc. …), refaire toutes les onomatopées, reprendre la taille et la forme des bulles, etc. … un vrai casse-tête ! Surtout qu’il faut en plus un (ou une) bon(ne) traducteur(trice) … et respecter la volonté artistique du créateur …
Bien entendu, on peut ne pas inverser les pages par exemple, mais on restreint alors la taille du marché et l’on s’adresse aux amateurs. C’est pour cela que les éditeurs français utilisent des bandes déjà traduites aux E.U., car la pseudo-invasion avait déjà eu lieu (cf note [1], page précédente). Et l’on revient toujours à cette fameuse génération d’amateurs de manga (déjà citée plus haut). Car tout tourne autour de ce noyau dur originel. La première fois qu’Akira a été projeté à Paris en 1990 par exemple, c’était dans deux salles et les organisateurs ont ramé pour que cela se fasse ! ! ! C’était quasi-confidentiel et digne des projections du Rocky Horror Picture Show !
Et souvenez-vous aussi du temps infini qu’a mis Glénat pour sortir la totalité de la série d’Otomo … Il a donc fallu aller les chercher ces pseudo-envahisseurs qui sont parmi nous …

La différence avec le but des 90’s est que maintenant ce sont de gros éditeurs français qui contactent les japonais, en vue de faire ce qu’a fait Glénat avec DBZ. Mais c’est mal parti les gars ! Il n’y a pratiquement plus de dessins animés japonais à la télévision … [17] .

Ce que nous disent … vraiment ces articles du Monde Diplomatique sont ce qu’ils nous disent pas !
Ils ne disent pas que la bande dessinée franco-belge dans sa majorité, n’a fait qu’entamer un long suicide artistique depuis 12 ans [18] .
Ils ne disent pas qu’en matière de violence, d’idéologie douteuse ou de pornographie, on fait aussi bien (cf. Largo Winch, Vae Victis, Chroniques de la Lune noire, Selen, etc. …). [19]
Ils ne disent pas que l’année 96 aura été une année-record de ventes franco-belge [20] .
Ils ne disent que la bande dessinée franco-belge a complètement laissé tomber les enfants (ceux qui lisent DBZ …)
Ils ne disent pas que les séries Power Rangers ou Tortues Ninjas sont des merdes à succès d’origine française (par les boîtes de prod.).
Ils ne disent pas que Kôdansha a donné un ballon d’oxygène à Crespin, Baudoin, Beb Deum, Baru (et ainsi aidé à l’émergence de chef d’oeuvre comme L’autoroute du soleil …)
Enfin, ils ne disent pas que finalement entre orient et occident il y a toujours eu des échanges enrichissants (comme le japonisme il y a 100 ans, où Van Gogh s’inspirait d’Hokusai par exemple) et que les mangas apportent un autre regard qui doit être considéré plutôt comme une chance de renaissance. Du sang 9 par métissage.

Conclusion : Effrayé, effrayée tu n’est plus dans les années 50 malgré les apparences ; ne t’inquiètes pas, le péril jaune n’est pas pour aujourd’hui car pour jamais ; inutile de ressortir une conserve pas fraîche d’espadon, pêché par Blake et Mortimer et cuisiné par Van Hamme. Tu risques d’être malade, et puis Sato est un grand savant, et Mortimer est son ami.
Alors gardez vos nouvelles lois de 49 multipliées par 90, Professeur Wertham/Lardelier, car les vrais problèmes sont ailleurs, l’importance des images dérisoires aussi.

Ne manquez pas d’aller faire un tour sur la page de la famille Lafargue pour voir les nombreuses réactions que cet article a provoqué.

Notes

  1. Les phrases entre « guillemets » et en italique viennent de là. Le reste en est la conséquence.
  2. La traduction la plus courante du mot manga est images dérisoires. Ce n’est pas une nouvelle dénomination, c’est son usage et sa médiatisation dans notre pays du soleil couchant qui la rendent nouvelle. Mais comme cette traduction n’est pas satisfaisante et ne peut transcrire toute l’ambivalence et la richesse du terme, je vous invite à lire l’article consacré à ce problème dans le dernier P.L.G. (n 32,p.49).
  3. Kraken a fait faillite, Dargaud/Kana multiplie les échecs, et aux vues des méventes des Tésuka (Astro Boy, Black Jack), ou de Version de Sakaguchi par exemple … Glénat ne continuera pas ces séries …
    Ajoutons que Glénat à la différence de Dargaud, de Casterman ou de Dupuis ne bénéficie pas d’une espèce de rente annuelle quasiment fixe grâce à la vente de classiques comme Tintin, Astérix, Spirou, Boule et Bill, Blake et Mortimer, XIII, etc … Il est donc facile pour les mangas d’avoir des parts de l’ordre du tiers ou de 50 % dans le bénéfice de cet éditeur relativement récent et de taille moyenne.
  4. Usage du conditionnel pour dire : j’ai pas vérifié(*) l’info donc je doute, mais là ça donne plutôt un côté rumeur et qu’en dira-t-on assez révélateur de l’esprit de cet article.
    (*) comprendre aussi : j’ai pas le temps moi môssieur ! Habituellement, j’m’occupe d’choses sérieuses !
  5. Cela a bien entendu une conséquence sur la production, la quantité et les caractéristiques techniques. Quant il s’agit des revues, elles sont effectivement hâtivement imprimées en Noir et Blanc sur du mauvais papier (car destinées a ne pas être gardées), mais les albums font l’objet des mêmes soins qu’en France.
  6. Aussi nombreux et acharnés qu’en France. Les pires étant les fameux Otakus, qui plaisent temps aux médias avides d’excessif.
  7. Elle s’est retrouvée dans la même situation que celle des Lacassin, Moliterni, Resnais à la fin des 50’s quand ceux-ci voulaient retrouver les comics de leur enfance et les légitimer par la même occasion (d’autant plus qu’à la même période sévissait aux E.U. le Docteur Wertham et en France les votants de la loi protectionniste de 49 pour la soit-disant protection de la jeunesse).
  8. J’ajoute que c’est un phénomène général en occident, est proportionnel à l’augmentation du nombre d’heures des programmes TV. Dès qu’une télé nationale n’a/avait plus assez de programmes (ou ne sait/savait pas faire de programmes pour la jeunesse par exemple) elle en achète/achetait ailleurs et le moins cher possible … Par ses spécificité locales, le Japon avait un secteur dessins animés fort avec un standard de 30mn par épisode (contre 5 ou 10mn pour les E.U.) il s’est donc imposé facilement. L’apparition des télés privées a accentué le phénomène (C’est La Cinq qui a diffusé le plus de dessins animés Japonais en France au début des 90’s : Wingman, Galaxy express 999, Nadia, Juliette je t’aime, Robotech, etc …).
    Ce qui fait que dès le début ou le milieu des 80’s, cette fameuse génération d’amateurs de manga apparaissait aux E.U., ou en Italie … Bien entendu, on ne peut pas dire que la TV crée les amateurs de mangas (surtout quand chaque Français passe en moyenne cinq heures devant son poste), car on réagit différemment devant les informations qu’elle véhicule. Elle a simplement contribué à l’émergence de ce public.
    Mais au même titre que le walkman, les consoles de jeux vidéo (par la thématique de leurs programmes, conçus par des informaticiens autodidactes, nés en même temps que la micro et appréciant Goldorak, les films de Bruce Lee, Godzilla, etc …) qui ont eux aussi grandement contribué à familiariser tout un public avec le Japon en général et l’univers des mangas en particulier.
  9. C’est même un argument honteux ! En matière de D.A. il existe trois standards au Japon. Un pour les séries TV qui comptent en moyenne 8 images/sec ; un autre pour les O.A.V. (D.A. uniquement vendus en laser disc ou K7 vidéos) qui fait du 12 ou 15 images/sec, et pour les films de cinéma qui font du 25 images/sec comme un Disney. Donc si on doit comparer un Disney c’est avec Akira, Ghost in the Shell ou Porco Rosso (et ce dernier reste dix fois supérieur au meilleur des Disney techniquement et surtout scénaristiquement. Porco Rosso est un film d’auteur (Hayao Miyazaki), pas un produit à effet technique (spectaculaire) d’une world company …).
    Disons-le encore la technique ne fait pas la valeur de l’oeuvre. C’est l’auteur, le créateur qui la fait (et Disney est mort il y a plus de 30 ans … (Alors On va voir le dernier Disney ? Phrase type revenant régulièrement pendant les périodes scolaires où ici le nom propre (mais aux mains sales) est synonyme de vieux cadavre momifié en $ …
  10. Ce code graphique des manga apparaît évident quant on voit les adaptations de X-files ou Spiderman par des mangaka (dessinateurs japonais) pour le marché japonais. C’est en noir et blanc, et le dessin est d’une simplicité extrême comparé aux recherches de réalisme photographique des comix américains.
    Plutôt que d’y voir une cause purement commerciale, on devrait plutôt se demander si ces codes graphiques ne sont pas en fait des sortes d’idéogrammes plus concrets. La dichotomie image/écrit est abyssale en occident, mais pas au Japon et en Orient.
  11. Ou alors : les gros nez des personnages de la bande dessinée franco-belge sont un véritable leitmotiv montrant très clairement que les longs nez considèrent leur appendice nasal comme étant sous-développé. Ils aspirent à en avoir un plus gros. Peut être est-ce là une conséquence de leur goût immodéré pour les parfums dont leurs industriels sont les champions mondiaux. Faux-similé ou pseudo extrait du journal d’un universitaire Japonais analysant la bande dessinée franco-belge. (Souvenons-nous de Montesquieu et de ses Lettres persanes
  12. Le simple bon sens montre clairement que le style des comics E.U. est radicalement différent de celui des mangas. Il faut en outre, autre chose que des grands yeux et une peau blanche pour que les américains s’identifie a un personnage. Et si s’était le cas comment expliquerait-on alors le succès des mangas au Japon ? La cause du succès des mangas aux E.U. est (était serait plus juste) ailleurs (cf note [1]).
  13. Qui dilue, et étend les moments les plus rapides ou les plus anodins. C’est la mise en miette du tableau dont parle Peeters (in Case, planche et récit, éd. Casterman), mais dans la manga c’est poussé à ses limites, à l’échelle moléculaire de la narration figurative (la case en planche, la case en cases). Une des conséquences justement c’est un dessin simpliste mais en même temps qualifié (paradoxalement) de réaliste et de frontal, car cette dilution n’est qu’une juxtaposition presque infinie de détails.
  14. Ce sont ces fameuses lignes de mouvements et d’accélération démultipliées et amplifiées à outrance. Pour le genre de scènes qu’elles servent le dessinateur évite en plus les textes ou dialogues trop longs. D’où une impression d’extrême rapidité, accentuée par contraste avec les scènes du type de celles décrites dans la note (13), ou des scènes où la lenteur est suggérée par de longs textes et/ou de longs dialogues.
  15. Exemple : On s’est plaint de la violence de Ken le survivant, sans se demander à qui il s’adressait (et qui on voulait protéger). Ken s’adresse normalement à des adolescents de plus de 13 ans, pourtant il était dans la même émission que ceux s’adressant au moins de 10 ans … En fait, la vraie violence vient des programmateurs de télévision et de leur inconscience.
  16. Et comme l’excessif attire l’excessif, les médias ne voient plus que ça, ainsi que le public (pour ou/et contre) qu’ils attirent … Résultat : Ogenki Clinic se vend mieux qu’Astro Boy
  17. Contrairement a une idée reçue (une de plus) il n’y a jamais eu aussi peu de dessins animés japonais à la télévision que cette année ! Et en plus DBZ s’arrêtera en 97 ! Par contre multiplication des dessins animés amerlocs (Spiderman, X-men, etc. … qui sont du 8 images/seconde mal gérées informatiquement …) ; ainsi que des soaps-opéra aseptisés (sorte de théâtres publicitaires où des acteurs sur-maquillés (de préférence en maillot de bain) ne font que bouffer ou utiliser les produits des annonceurs payeurs). Les soaps ont un impact maximal équivalent (supérieur même ! ! ! !) à ce qu’a pu atteindre la bande dessinée dans les années 60 …
  18. Date de son entrée dans sa phase caca, pipi, popo, panpan, symbolisée par l’achat de L’Echos des Savanes par Filipacchi(er). Cette horreur avait été dénoncée en son temps par un manifeste paru dans le Monde du 27-28 janvier 1985, et signé entre autres par Cestac, Montellier, Groensteen, Lecigne, etc …
  19. Et là aucun article pour vilipender ces conneries ! Largo Winch (ou l’apologie du dieu dollar) tiré a 500,000 exemplaires ! ! ! ! ! ! !
  20. Astérix c’est 3 millions en 3 mois ! Ce dernier album est pourtant lamentable, illisible et ne méritait même pas d’être donné (sauf pour allumer un feu de cheminée). Malgré tout couverture médiatique maximale, Uderzo invité et encensé partout !
Dossier de en janvier 1997

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