La Mort et Cie

de

Ce deuxième ouvrage, contrairement à son prédécesseur, est une compilation d’histoires de tailles variées (on a même droit à quelques strips) avec parfois des personnages récurrents (par exemple Bagnolet, la petite voiture au coeur pur).

Le talent et l’imagination de Max Andersson nous prennent encore une fois à la gorge. Le dessin est toujours aussi froid et pourtant l’émotion naît sans peine en regardant ces personnages naïfs et purs plongés dans des aventures toujours aussi délirantes où l’humour, omniprésent, permet d’éviter le piège du morbide.

La seule faiblesse de cette bande dessinée pourrait être son côté compilation disparate mais cette faiblesse, au contraire, nous permet de contempler l’étendue du talent de cet auteur : des planches sombres à la mise en page sage laissent place à des bandes déstructurées où l’imagination débordante de Max Andersson s’exprime sans contrainte. On notera aussi l’utilisation de frises où de signes cabalistiques parsemant certains récits.

Enfin une des dernières planches (elles ne sont pas numérotées), nous présentant le père Noël et en contrepoint sa face obscure, mérite le coup d’oeil à elle seule. Un talent brut !

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Chroniqué par en décembre 1998