#TourDeMarché (5e saison)
- (1) EGBD
- - (2) One Piece
- - (3) Gaulois
(note : cette rubrique reproduit sous forme d’article à fin d’archivage des fils thématiques publiés au départ sur les rézosociaux)
Vendredi, c’est (parfois) #TourDeMarché, et une fois n’est pas coutume, cette semaine on va s’intéresser à la série One Piece et à sa place dans le paysage de la bande dessinée en France. C’est parti !
La semaine dernière, le 26 septembre, se tenait la « Nuit One Piece 2025 », organisée à l’initiative de Glénat, éditeur de la série en France. C’est là la quatrième édition de cet événement, organisé pour la première fois le 13 septembre 2022 pour célébrer les 25 ans de la série au Japon, à l’occasion de la sortie du tome 102. Pour mémoire, les deux autres éditions ont eu lieu le 29 septembre 2023 pour la sortie du tome 105, et le 4 octobre 2024 pour la sortie du tome 108. A chaque fois, animations et goodies à gagner dans les librairies participant à l’événement, et la possibilité d’acheter le fameux volume en avant-première à partir de 20h — l’ouvrage n’étant « officiellement » commercialisé que le lendemain.
Alors que l’on se lamente souvent du déclin de la lecture chez les jeunes (par exemple ici), cet engouement pourrait avoir de quoi surprendre (même si il n’y a pas si longtemps de cela, c’était la sortie d’un nouvel Harry Potter qui occasionnait des célébrations comparables en librairie, et affolait les chiffres de vente. Mais pas assez « culture légitime », peut-être…). Profitons donc de l’occasion pour retracer rapidement l’histoire du succès de One Piece en France.
La semaine dernière, le 26 septembre, se tenait la « Nuit One Piece 2025 », organisée à l’initiative de Glénat, éditeur de la série en France. C’est là la quatrième édition de cet événement, organisé pour la première fois le 13 septembre 2022 pour célébrer les 25 ans de la série au Japon, à l’occasion de la sortie du tome 102. Pour mémoire, les deux autres éditions ont eu lieu le 29 septembre 2023 pour la sortie du tome 105, et le 4 octobre 2024 pour la sortie du tome 108. A chaque fois, animations et goodies à gagner dans les librairies participant à l’événement, et la possibilité d’acheter le fameux volume en avant-première à partir de 20h — l’ouvrage n’étant « officiellement » commercialisé que le lendemain.
Alors que l’on se lamente souvent du déclin de la lecture chez les jeunes (par exemple ici), cet engouement pourrait avoir de quoi surprendre (même si il n’y a pas si longtemps de cela, c’était la sortie d’un nouvel Harry Potter qui occasionnait des célébrations comparables en librairie, et affolait les chiffres de vente. Mais pas assez « culture légitime », peut-être…). Profitons donc de l’occasion pour retracer rapidement l’histoire du succès de One Piece en France.
Si la série débute au Japon le 22 juillet 1997 dans les pages du Shûkan Shônen Jump, ce n’est qu’à partir du 1er septembre 2000 qu’elle est traduite en France par Glénat (suite à un désaccord entre Glénat et le traducteur Sylvain Chollet, une deuxième édition, appelée « édition originale », est publiée à partir de juillet 2013 et remplace progressivement l’ensemble des 66 volumes publiés jusqu’alors).
Comme vous le savez peut-être, les chiffres fournis par GfK concernant le marché de la bande dessinée en France ne remontent que jusqu’à 2003, ce qui fait qu’il n’est pas possible d’analyser les premières années d’exploitation de la série. Très schématiquement, le segment du manga en France a connu trois phases depuis le début des années 2000 : la phase Dragon Ball (2000-2005), la phase Naruto (2006-2010) et la phase One Piece (depuis 2011).
Comme vous le savez peut-être, les chiffres fournis par GfK concernant le marché de la bande dessinée en France ne remontent que jusqu’à 2003, ce qui fait qu’il n’est pas possible d’analyser les premières années d’exploitation de la série. Très schématiquement, le segment du manga en France a connu trois phases depuis le début des années 2000 : la phase Dragon Ball (2000-2005), la phase Naruto (2006-2010) et la phase One Piece (depuis 2011).
Ces best-sellers successifs (qui ont chacun représenté jusqu’à un manga sur six vendus en France) ont accompagné l’évolution et la croissance du segment, avec à chaque fois des dynamiques distinctes. Tout d’abord, la fin du premier boom du manga sur la période 2000-2005, alors que les grands éditeurs investissent massivement le segment, Dragon Ball (qui a atteint sa conclusion en France en novembre 2000) profitant de sa notoriété télévisée. Ensuite, Naruto prend les devants sur un marché établi, grâce à un rythme de publication intensif (6 à 7 volumes annuels), rattrapant la publication japonaise en 2011 pour connaître ensuite un sacré coup de frein. C’est enfin One Piece qui prend la première place, continuant encore aujourd’hui de bénéficier de sorties régulières, et atteignant des sommets dans la bulle post-COVID.
One Piece a d’ailleurs profité de cette fameuse bulle, puisque sa part de marché a progressé depuis 2021, passant de 8 % environ sur la période 2016-2020, à plus de 11 % sur 2021-2024. Cette évolution qui donne une prime au leader vient soutenir l’hypothèse d’un recrutement important de nouveaux lecteurs post-COVID, qui se sont portés en premier lieu sur les séries les plus connues. Comme vous le savez, cet effet s’est atténué depuis au point que l’on s’inquiète de la santé du secteur et que l’on agite (enfin ?) le spectre d’une crise, et les ventes de One Piece ont connu une évolution similaire.
(côté crise, je serais pour ma part plus modéré, vu que le contexte macro-économique de ces dernières années est fortement inflationniste, ce qui est problématique pour un segment que l’on sait prisé par des acheteurs au pouvoir d’achat plus limité… le lectorat manga étant très majoritairement jeune et également plus marqué CSP- que le reste de la bande dessinée, toujours ancré dans son bassin CSP+ historique depuis au moins trente ans)
Pour revenir à One Piece, c’est depuis 2020 la série la plus vendue en France, devançant les autres mastodontes de l’industrie que sont Astérix ou Mortelle Adèle. A date, ce sont plus de 30 millions d’exemplaires qui ont été vendus dans l’Hexagone. Pas de surprise, donc, que One Piece soit devenu un phénomène générationnel — surtout lorsque l’on ajoute dans l’équation la dimension communautaire particulière au lectorat manga, qui s’exprime en ligne mais également dans les manifestations qui y sont consacrées.
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l’autre bande dessinée


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