Chiquito La Muerte (t1) Le retour de Mananifek
S’il y a un album que l’on attendait, c’est bien celui-là. Pensez : Jean-Louis Capron, le mystérieux scénariste du formidable Rancho Bravo (dessiné par Blutch), accompagné d’un dessinateur inconnu mais à la forte personnalité graphique.
Et pourtant, on ne peut s’empêcher d’être déçus par ce Chiquito. C’est joli comme tout, assez amusant, avec une histoire décalée comme on les aime — un western fantastique où un sorcier indien chevauche un cochon-garou, en compagnie du fantôme d’un enfant à qui il a volé le corps : on pense aux Ogres du duo Blain/David B. — mais on ne peut s’empêcher d’avoir l’impression que les auteurs sont passés un peu à coté des possibilités de leur histoire.
D’abord parce que les personnages manquent bizarrement de personnalité, comme s’ils étaient désincarnés — ce qui reste, somme toute, logique pour le fantôme de Chiquito -, ensuite parce que le récit se met mal en valeur, se construisant linéairement sans reliefs.
Ne faisons pas la fine bouche, Chiquito est un « bon » album — Micol a vraiment un dessin intéressant, et Capron est toujours ce dialoguiste hors-pair que l’on avait découvert dans Rancho Bravo — mais il est un tout petit peu en déçà de nos espérances.
Super contenu ! Continuez votre bon travail!