
Nerfs de famille (1-3)
Allons bon, à peine refermé le Maurel, voilà à nouveau de l’autobiographie. Toujours en noir et blanc, toujours dépressive, toujours nombriliste. Les trois comics de Scrima (les deux premiers étant réédités à l’occasion de la parution du troisième) tombent dans le même défaut que celui de Maurel : la gratuité.
Mais Scrima accentue encore le problème : non seulement certaines de ses planches sont inintéressantes jusqu’à l’écoeurement, mais il trouve en plus le moyen de les agrémenter de ses réflexions personnelles, terrifiantes de platitude, pontifiantes, mal orthographiées, bref, chiantes. Et pourtant …
Au milieu de ces tranches de vie, malgré tous leurs défauts, malgré leurs lieux communs graphiques et narratifs, malgré l’inintérêt croissant qu’ils suscitent chez le lecteur, ces Nerfs de famille offrent quelques petits bonheurs. Telle case, telle planche, tel coup d’oeil rachète dix pages d’ennui pénible et de laborieuse impudicité.
Après tout, si le style doit être la seule planche de salut pour des auteurs sans imagination, il faut peut-être reconnaître à Scrima, auteur horripilant, un certain style qui, parfois, et peut-être par hasard, le sauve. Pourvu que ça dure.

Super contenu ! Continuez votre bon travail!