
Albert et les autres
Pendant masculin d’Aline et les autres, Albert et les autres se propose d’explorer les inconscients masculins : sexualité, sentiments amoureux, pulsions, appétits, tout passe à la moulinette de Guy Delisle. Mais si Aline impressionnait par sa noirceur — en désespérant des rapports hommes/femmes, Albert est plus serein, et les mini-histoires muettes que l’on découvre savent parfois être légères et amusantes. Guy Delisle serait-il devenu euphorique ? Pas vraiment, mais le sens de l’humour québécois semble prendre le dessus sur la noirceur du propos, rendant tout cela plus léger, presque gai.
Le procédé reste le même, avec une narration impeccable, constituée de petites vignettes minimalistes qui se succèdent sans une parole, où les personnages courent et s’épuisent sous l’oeil sans complaisance d’un auteur entomologiste. L’extrême expressivité du dessin — on voit l’influence déterminante de l’animateur — rend le propos d’une clarté lumineuse et une vraie émotion se dégage à la fois de ces silhouettes perdues dans les méandres de l’inconscient masculin et de ces destins fatals mais ô combien humains.

Super contenu ! Continuez votre bon travail!