Non (#3)

de

Les Non se suivent et ne se ressemblent pas. Chaque numéro est plus grand et plus épais que le précédent. Jordan Crane fait également participer de plus en plus d’auteurs. Je m’étais d’ailleurs interrogé sur ses choix, car dans les deux premiers numéros, il était le plus intéressant, et il était dommage qu’il soit si mal entouré.
Crane commence ici, entre autres, un récit à suivre. Ce n’est pas encore convaincant, mais on peut trouver un intérêt à voir un auteur naitre, essayer, se chercher, se perdre, qui sait ?

Le grand moment de ce Non est le long récit de David Choe. Il fonctionne, à la fois comme de l’autobiographie et comme un collage d’éléments éparses. Choe travaille également la langue, jouant du phonétisme, sans doute pour s’approcher d’un langage parlé, mais pas seulement.
A lui seul, ce récit vaut l’achat du Non n°3. Je devrais presque dire, pour lui seul.

Chroniqué par en octobre 1998