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Top Shelf on Parade

de

Les collectifs américains (dans le style de Lapin, d’Ego comme X ou de Bile Noire) sont plutôt rares. On trouve plus souvent des comics avec des invités, ou faits à plusieurs, que de véritables revues. (J’oublie volontairement Zero Zero, qui aux dernières nouvelles doit s’arrêter, et qui sur sa fin ressemble plus à une revue de pré-publications qu’à autre chose)
Topshelf est un collectif américain. Cela fait déjà une bonne raison de le chérir.
Une seconde bonne raison (et qui n’est pas au crédit des revues citées plus haut) est que Topshelf n’a pas d’auteurs attitrés. Il y a bien quelques réguliers, mais ils ne sont pas présents à tous les numéros. Seulement une fois sur deux, ou une fois sur trois, voire une fois de temps en temps. Ça n’a l’air de rien, mais grâce, et à cause de cela, Topshelf échappe à la routine.
De plus, ce brassage de contributeurs permet une plus grande participation de jeunes auteurs qui auparavant n’avaient été publié que dans de petits (euphémisme) mini-comics auto-produits à la diffusion plus que limitée.
Topshelf devient ainsi une excellente introduction à la prochaine génération, ce qui nous fait déjà trois bonnes raisons.
Comme dernière bonne raison, je pourrais préciser que Topshelf est régulièrement un bon cru. (« Topshelf » : c’est l’étagère du haut dans les bars et dans les liquor-stores, là où l’on range les meilleures bouteilles)

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|Brian Biggs|Fawn G.|

Dans ce Topshelf on Parade (il n’y a plus de numérotation, des titres les remplacent), vous trouverez quelques auteurs connus dans des récits en bichromie, comme Brian Biggs ou Rich Tommaso, dans une histoire autobiographique plus maîtrisée que son précédent album Let’s hit the road.
Et parmi les découvertes, j’ai craqué pour les minimalistes Joan Reidy & Ron Rege, et pour la prometteuse Fawn G.

Chroniqué par en décembre 1998